7 solos performatifs
(retrouvez le descriptif des performances ci-dessous)
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- Séléné par Abdel Kader Diop
- On ne brûle pas l’enfer par Aïpeur Foundou
- Gnéan / Miroir par Jean-Paul Mehansio
- 1000 fois mille ans par Marius Sawadogo
- Quand la danse rencontre les sports de combat par Boukson Séré
- À chaque pas de Jean Ronsard Irié
- Le dilemme du hérisson de Timothé Ballo
Elikia Quintet en concert live (afro jazz, jazz fusion)
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Elikia Quintet est un projet en cours de création, ayant comme fil rouge les différentes musiques avec lesquelles le percussionniste leader du projet s'est formé : rumba congolaise, gospel et musiques pygmées. Fabe Beaurel Bambi, jeune maître des djembés, aspire à entourer ces rythmes traditionnels africains de jazz, de funk et de soul. Avec cette fusion, le musicien cherche à imager sa vision de la rencontre entre le Congo et la France. Il est accompagné de quatre musiciens d’horizons différents : un guitariste, un bassiste, un batteur et un saxophoniste qu'il a rencontré à travers sa vie musicale professionnelle en France.
Pour ce concert à la Maison des métallos, Fabe Beaurel Bambi sera accompagné de Martin de Pouquery à la batterie, Roman Escudie à la guitare et Aïpeur Foundou au chant.
autour du spectacle
Abdel Kader Diop, Séléné (10')
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Inspiré du Voyage dans la Lune de Georges Meliès (1902).
À travers la figure de la lune, Abdel Kader Diop imagine une danse hybride, entre danse contemporaine, acrobatie et danse urbaine. Depuis la terre, il observe des corps en mouvements – ceux d’une autre espèce, sur la lune. Il répète alors les mouvements perçus jusqu’à chercher un véritable état de transe.
Aïpeur Foundou, On ne brûle pas l'enfer (15')
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Aux ordres de nos sens et dans le désordre de notre mémoire, notre corps chargé de chagrins, de troubles, de bonheurs et de joies, pense, agit. Voyage poétique à travers la mémoire des corps, On ne brûle pas l’enfer entrelace réalités et imaginaires, désespoirs et espoirs. Ces corps, qui ont traversé les temps de guerre comme les temps de paix, débordent et se dispersent en d’autres corps, subis ou choisis, comme les témoins de la construction en mouvement de la jeunesse congolaise contemporaine.
Jean-Paul Mehansio, Gnéan / Miroir (20')
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Avec ce solo introspectif, le danseur ivoirien Jean-Paul Mehansio questionne la construction de son identité à travers le regard de l’autre. Gnéan / Miroir, c'est un homme seul, habillé d’une grande cape, qui par un jeu de voilement et dévoilement engage un dialogue avec son public. Introverti et extraverti, il se cache et se montre, se déploie et se replie, à travers des mouvements linéaires, des trajectoires circulaires mais aussi des gestes compacts, sur soi.
Marius Sawadogo, 1000 fois mille ans (10')
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Avancer, puis découvrir qu’il faut repartir à zéro, contraints par des obstacles qui se sont imposés à nous en cours de route. Souvent on a envie que les choses avancent positivement tout de suite et maintenant. Dans la plupart des cas, des obstacles nous freinent, ralentissent notre élan, nous font Changer de voie.
Faut-il les ignorer et continuer d’avancer envers et contre tout ?
Les laisser nous influencer ?
Accepter et attendre de voir où ils nous mènent, voir ce qu’ils ont à nous dire ?
Chaque obstacle avance toujours à son rythme et modifie nos envies.
Alors,
On avance ?
On recule ?
On attend ?
Boukson Séré, Quand la danse rencontre les sports de combat (10')
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Depuis l’antiquité, la lutte est présente dans les arts, notamment plastiques, et inspire les mythes. En Afrique, elle est emprunte d’une symbolique forte. Plus qu’un sport de combat, la lutte s’accompagne de chants de bravoure et de défiance, de pratiques magiques et de l’évocation de la mémoire qui véhicule la richesse culturelle du pays.
Timbô exploite ces facettes d’un art millénaire conjugué aux propriétés de la boxe. En effet, la gestuelle, les techniques de jambes sont exploitées sur scène comme celles du danseur.
De plus, Timbô aborde un langage technique (attitude, posture, style) que l’on retrouve dans le champ artistique et chorégraphique plus précisément.
Appréhender le corps à corps en solo, se mesurer à l’imperceptible, se confronter à son histoire, telle est l’ambition de Timbô.
Jean Irié, À chaque pas (10')
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À chaque pas
Le temps refuse d’attendre ma mobilité, mes peines, mes attentes, mes instants de joie ou de pleurs
A chaque pas
Peines et douleurs sont de la boue sur mon chemin, faire un pas en avant est difficile, mais passionnant, captivant et fascinant quand tu crois en ta capacité d’être toujours gagnant.
À chaque pas
Prendre le temps de la réflexion me permet de mieux comprendre mes actions, mes émotions et mes pensées, je m’accorde à prendre des décisions plus éclairées en équilibre avec mes valeurs.
À chaque fois et
À chaque pas, je m’aperçois qu’une partie de dureté peut s’écrouler devant mes pas.
Et toujours
À chaque pas et à chaque fois
Ma joie, ma gentillesse
Et mon amour envers mon semblable me rendent toujours plus fort et déterminé.
A chaque pas.
Timothé Ballo, Le dilemme du hérisson (10')
chorégraphie et danse Timothé Ballo
vidéo et mise en espace Aliénor Vallet
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La performance s’intéresse au thème de la relation à l’autre à travers une rencontre entre danse et vidéo inspirée du « dilemme du hérisson ».
Si le hérisson est un symbole connu de protection, incarnant la non-agressivité de par son comportement défensif consistant à se rouler en boule, et à la capacité spirituelle de vision nocturne, la parabole du « dilemme du hérisson » est, elle, moins connue. Issu d’un conte sibérien, le dilemme du hérisson décrit la situation dans laquelle deux hérissons, voulant se rapprocher pour se prémunir mutuellement contre le froid, sont obligés de s’éloigner pour que leurs piquants ne s’enfoncent pas dans leur chair, et doivent ainsi trouver la juste distance à l’autre. Ce paradoxe du dilemme du hérisson sera repris par Arthur Schopenhauer et Sigmund Freud comme analogie sur l’intimité.
Ainsi cette performance réinterrogera la parabole en l’appliquant à une nouvelle dimension : celle du rapport esthétique entre danse et vidéo sur scène. La performance proposera une exploration de l’ambivalence et des possibles du lien intime entre l’image projetée, le corps du danseur et son ombre, à la fois double de lui-même et autrui.