Nous tombons par terre en permanence, nous sommes lourds, pesants, écrasés, attachés au sol malgré nous; cela nous rend si sûr du poids.
Ce poids qui nous jalonne, nous installe en nous-même.
Et quand nous nous penchons au-dessus du vide, nous sentons le vertige à l’intérieur de notre ventre, vertige de perdre le sol qui appuie sur la plante de nos pieds.
Mais lorsque le sol n’appuie plus, quand le sol ne nous aime plus, nous tombons à l’envers.
« Plutôt qu'un spectacle pour enfant, c'est un spectacle d'enfant. J'utilise ici les techniques physiques que je jouais dans la rue - et partout où il était possible de jouer, lorsque j'avais douze ans. Artiste enfant, je jouais dans les deux sens du terme, plus libre que jamais, sans aucune autre pensée que celle d'avoir lieu.
Ces pistes naïves et profondes, idiotes et fulgurantes, que j'aime toujours autant sont la base de ce spectacle qui ressemble à une tentative de compliquer le travail des professeurs de physique. Ici, rien ne respecte les règles mécaniques et thermodynamiques. Tout est infraction à la logique.
J'avais pensé n'autoriser le spectacle qu'aux moins de 12 ans, mais alors pour être cohérent, il eût fallu que je trouve un·e enfant pour jouer à ma place. Alors, en attendant de trouver (n'hésitez pas si vous êtes tenté·es) l'enfant qui se jouerait de moi, nous avons ouvert la chose à toutes et à tous.
Finalement, sommes-nous toujours vraiment des adultes quand on nous plonge dans le noir d'une salle de spectacle ? » – Camille Boitel
la presse en parle
« Et voilà, une fois de plus Camille Boitel et son équipe nous surprend, nous fait rire, et nous embarque dans son univers aussi absurde qu’impressionnant ! Voilà un spectacle physique dont les images nous resterons en tête longtemps tant elles sont improbables… » – Un Fauteuil pour L'Orchestre (lire l'article)
« C’est un spectacle léger, fin, superbement écrit et maîtrisé, mais c’est aussi un espace de poésie. [...] Camille Boitel joue avec les mots et les concepts, et nous montre à quel point ils peuvent nous tromper. Mais il joue surtout avec la matière, et avec les lois de la physique, ouvrant ainsi un espace merveilleux où le lourd devient léger, où les choses tombent vers le haut, où le poids n’est plus une donnée universelle et commune mais une donnée relative dont des personnes différentes feront l’expérience différemment. » – Toute la culture (lire l'article)
« Pour Le poids des choses, je m’attache à la gravité qui est notre ennemie et en même temps notre confort le plus grand. C’est un « spectacle d’enfant » plus que « pour enfant », dans le sens où je pars de techniques que j’utilisais quand j’avais 12 ans. » – La Terrasse (lire l'article)