©STUDIO LOUCHE
Mila Dietrich

Inspirée par la minimal, l'EBM, et la trance, ses tracks au groove obsédant distillent des histoires lubriques et sombres. Prêtresse des exutoires nocturnes, des dédales suintants et des dancefloors sans lendemain, ses fulgurances technoïdes sauront vous guider à travers l’obscurité.

Originaire de Marseille, la DJ et productrice de musique électronique Mila Dietrich s’est d’abord destinée au rock, en se mettant à la batterie à l’âge de 10 ans. Durant toute son adolescence, elle passe de groupe en groupe, hébergeant les répétitions dans la cave située sous la maison familiale. Vers 16 ans, elle commence à fréquenter les soirées électroniques de Marseille, se prend des claques musicales aux Docks des Suds, où elle voit les meilleurs DJ’s de la scène techno minimale (Boris Brejcha, Extrawelt...), et s’initie aux productions de Miss Kittin, The Hacker ou Louisahhhh! (“le côté rock de l'électro”) Elle découvre alors qu’elle n’a besoin de personne pour faire carrière dans la musique, d’autant qu’elle se sent de plus en plus à l’étroit au sein de son groupe de rock.


Naturellement, l’artiste, qui fourmille d’idées, s'est dirigée vers l'électro. Après quelques ballons d’essai dans des bars phocéens, elle passe rapidement à la production sur Ableton, ce qui lui permet de libérer ses pulsions créatives, lâchant singles et EP au fil de l’eau sur Internet. Dans la cave, les fûts de batterie sont alors empilés dans un coin, laissant place à l’ordinateur et aux machines.


Au bout de cinq ans, après avoir joué dans tous les endroits qui comptent à Marseille (le Baby, la Dame Noir, la Friche Belle de Mai...), la DJ, qui a pour modèles Jennifer Cardini ou Chloé, les figures du mythique club LGBT de la capitale, le Pulp (“Même si je n'ai jamais été, j'ai l'impression que mes racines viennent de là”), décide de passer la vitesse supérieure et de monter à Paris.


Rapidement, les opportunités s’accumulent pour la jeune artiste, dont deux morceaux sont choisis par L’Oréal pour une pub. En 2019, on l’a vue mixer sur le char de la Sacem lors de la Techno Parade, dans les clubs parisiens Petit Bain ou A la Folie, en tournée avec le duo Kompromat, au Cabaret Aléatoire ou à la Dame Noir à Marseille, ou dans des festivals comme le Scopitone à Nantes, Elektrik Park à Chatou ou Inasound à Paris (avant le Rex Club ou le festival breton Panorama en 2020). Elle décroche également la première place du BPM Contest 2019, grâce à ses mix entre techno et électro, cold wave, EBM et trance progressive, s’installant dans la liste des nouveaux artistes français à suivre de près.


Smael Bouaici