On réinvestit la salle noire pour découvrir Les délices de Tokyo de Naomi Kawase, très belle fable sur la transmission du savoir et du goût. Le film a été choisi en concertation avec le réalisateur Jerôme Descamps, grand avaleur de pellicule à la gourmandise légendaire,   qu'on retrouve en début de soirée pour la projection des Gris gris de ma cuisine.

Les délices de Tokyo

Sentaro vend sans passion, des dorayakis industriels, sortes de pancakes japonais, jusqu'au jour où la vieilleTokue, lui offre ses talents de pâtissière. Les clients affluent. Mais Tokue a un défaut, elle a les mains déformées par mal étrange. Et un jour, elle disparaît… Sentaro et une jeune lycéenne Vakana, vont alors remonter le fil de son histoire personnelle pour percer le mystère de cette maladie. C'est un film sur l'empathie, la pâtisserie et ses rituels, un hymne au lien séculaire et perdu qui unissait l'Homme au monde végétal, ici rempart à la violence et la vulgarité du monde moderne. Ou comment d'une amitié incertaine naît une réflexion sur la beauté et les mystères de l'existence.