©JEAN-MICHEL MONIN
Josef Nadj

Chorégraphe, danseur, plasticien et photographe

Josef Nadj naît à Kanjiža, en Voïvodine, une enclave de langue hongroise située en Serbie. Il se dirige tout d’abord vers le dessin. Après une formation aux Beaux-Arts de Budapest (Hongrie), il s’installe à Paris, suit des cours de mime et s’initie au tai-chi, au butô et à la danse contemporaine en tant qu’interprète auprès de Sidonie Rochon, Mark Tompkins, Catherine Diverrès ou François Verret.


Chorégraphe, danseur mais aussi plasticien et photographe, il pose un regard poétique et passionné sur l’humanité, toujours à la recherche de nouvelles formes. L’originalité de son geste créatif prend sa source dans son parcours d’artiste, décliné au gré des soubresauts de l’histoire européenne. Josef Nadj est un artiste sans frontières ni barrières. Son approche novatrice et insolente l’impose comme un pionnier de la danse contemporaine. Depuis Canard Pékinois (1987), sa pièce fondatrice, Josef Nadj creuse le sillon d’une chorégraphie exigeante et passionnée. Qu’il visite des auteurs atypiques (Beckett, Kafka, Michaux) ou entraîne avec lui des plasticiens (Miquel Barceló) ou des musiciens (Akosh Szelevényi, Joëlle Léandre), Josef Nadj s’épanouit dans une totale liberté. Comme pour réveiller nos sens, il mélange les références, les signes et les matériaux. Oscillant entre réel et onirisme, tradition et modernité, il interroge l’essentiel : le rapport de l’homme à lui-même. Josef Nadj est l’auteur de plus d’une quarantaine de créations et d’expositions programmées dans près de cinquante pays.


Par leur composition, leur sujet et la présence de personnages mis en situation, ses plus anciens travaux photographiques sont indissociables de ses œuvres scéniques. Ils préparent, prolongent ou accompagnent les processus de création. Dès le début des années 2000, Josef Nadj s’engage dans de nouvelles recherches plastiques qui, même si elles en partagent certains thèmes, se distinguent de ses chorégraphies – en cela, tout d’abord, que la figure humaine en est absente.


Josef Nadj a dirigé le Centre chorégraphique national d’Orléans de 1995 à 2016 avant d’établir sa nouvelle compagnie à Paris en 2017. Il entreprend depuis un nouveau cycle et replace le travail plastique et photographique au cœur de sa démarche artistique.