Fondé en 2015 après la montée des violences de genre dans les refuges pour sans-abris de São Paulo, le collectif MEXA fait du théâtre un rituel vivant et festif, où la scène devient un espace de partage et de mémoire, mêlant célébration, transmission et solidarité. Autour d’une longue table, le groupe se prépare à sa fin en partageant la nourriture avec le public.
Comment avancer seul·e quand le collectif n’existe plus ? Qui raconte l’histoire des corps réduits au silence ? Au fil des plats et des récits, les vies des artistes se mêlent à des références religieuses : la transformation du corps du Christ et la transition de genre, la présence montante des églises évangéliques au Brésil, la précarité de la vie et la promesse de faire vivre, tel·les de nouveaux·elles évangélistes, l’histoire des autres après leur départ.
Un spectacle-performance qui célèbre la puissance du collectif, la beauté des différences, la convivialité et la force de la transmission.
la presse en parle
« MEXA transforme le théâtre en une célébration, un espace hybride où les épopées personnelles se confrontent. The Last Supper est une réinterprétation explosive de la Cène, un moment d’union déroutant et ensorcelant où le théâtre devient un lieu de rencontre et de réflexion. »
— RTBF, Louis Thiébaut (31 mai 2024)
« A ritualistic celebration resolutely focused on hope: “Faith is important, even if it’s just believing in yourself.” In the show, the meal has more than just a symbolic function. “We felt that it was essential for real food to be shared,” says João Turchi. “One of the first meetings of the collective took place over a lunch. The question of whether there would be food at rehearsals was crucial to the members. If you have nothing to eat, you cannot create.” »
— Bruzz, Sophie Soukias (8 mai 2024)
« MEXA offers the audience a dinner, and cake for dessert. Devouring is a way of experiencing, and we devour what MEXA puts on the table: couscous, chicken, wine, cake, and their own history. A metatheatrical piece is also an anthropophagic exercise. »
— Tudo, Menos Uma Crítica, Fernando Pivotto (6 déc. 2024)
« The extraordinary energy of The Last Supper perhaps comes from the act of founding a new and entirely absurd church—their own. The succession of events, in the Teatro Oficina sense of the term, that the show generates at every moment; the avenues of seduction, the nuances of acting, the transitions between the most vulgar and the most elevated, the communion with the audience, and the theatrical beauty, are probably due to the two pillars of this parodic-religious edifice whose foundation we witness:
a) the absence of resentment regarding the traumas and life histories of each believer (that is, the actors and technical team), and
b) the fearless and non-blasphemous appropriation of Christian religious discourse. »
autour du spectacle
13—27 SEPT. 2025
CARTE BLANCHE CASA DO POVO
Festival d'Automne à Paris
À l’invitation du Festival d’Automne, la Maison des Métallos confie ses clés à la Casa do Povo, centre d’art vivant et militant de São Paulo, pour trois semaines de rencontres, de fêtes et de créations partagées. Cette dernière les donne à son tour au Festival d’Automne qui, pour la première fois, aura un QG temporaire en plein cœur de la capitale.
En coréalisation avec le Festival d’Automne à Paris
Dans le cadre de la saison Brésil–France 2025
MER. 17 SEPT. à 18h30
Arpentage de « Écologies déviantes. Voyage en terres queers » de Cy Lecerf Maulpoix (éd. Cambourakis)
en partenariat avec Peuple & Culture
durée 3h
tarif 8€
En écho au spectacle The Last Supper du collectif MEXA, venez arpenter cet ouvrage, à la croisée du récit de voyage, de l’enquête et de la réflexion politique, qui explore les liens entre luttes écologistes et mouvements LGBTQIA+.
À travers des rencontres et des lieux emblématiques – des jardins de Derek Jarman aux communautés Radical Faeries, en passant par les marges urbaines – Cy Lecerf Maulpoix met en lumière des généalogies oubliées et propose de nouvelles pistes pour penser une écologie réellement inclusive, portée par des perspectives minoritaires et déviantes. L’ouvrage invite à repenser l’écologie comme un espace de résistance, de solidarité et de création, où la diversité des identités et des expériences devient une force pour inventer d’autres mondes possibles.
SAM. 27 SEPT. à 19h
Soirée de clôture
en partenariat avec le Festival d'Automne à Paris et la Casa do Povo