La question animale est-elle devenue une question politique ? Pas assez, estime la politologue Réjane Sénac dans un court ouvrage intitulé Comme si nous étions des animaux. Elle souligne que « animaliser, c’est déshumaniser, et donc dépolitiser ». Elle évoque notamment les comparaisons choquantes et sexistes entre femmes politiques et animaux, révélatrices des tensions et des violences inhérentes à notre perception des êtres vivants. Réjane Sénac appelle notamment à élargir le principe d’égalité aux vivants non humains, et à créer des alliances entre les luttes antisexistes, antiracistes et antispécistes.
Ovidie, quant à elle, partagera son expérience personnelle et son regard sur la place unique des chiens dans la vie des femmes et dans la société – thématique centrale de son ouvrage Assise, debout, couchée –, mettant en lumière notamment les liens historiques entre les luttes pour les droits des femmes et ceux des animaux.
« Le capitalisme s’est fondé sur une double exploitation, celle des animaux et celle du corps des femmes. Les femmes et les chiens sont soumis aux mêmes diktats esthétiques et aux mêmes procédés d’appropriation : qu’on les bichonne ou qu’on les maltraite, on s’octroie un droit d’ingérence sur leur corps et sur leur vie. »
— Ovidie
Cette rencontre sera l’occasion de réfléchir aux valeurs et aux structures sociales qui influencent notre rapport aux animaux.