// Une soirée placée sous le signe du risque et de l'improvisation.

On se fait des frissons avec Simon Anglès, arpenteur de verticales qui ose un corps à corps avec le bâtiment entre suspension et déséquilibre.

On assiste à l’érection d’un arbre à vis aux branches de fer en équilibre instable, une œuvre qui invite à la méditation sur le temps ou l'imminence de l'accident…

On exorcise la catastrophe avec une performance ciné-mécanique et musicale emmenée par trois artistes poétiquement engagées dans des formes à risque : Aux dessins en direct et projetés, Vincent Fortemps.

À la musique l'inénarrable Jean-François Pauvros. Et aux textes Pierre Meunier.

Puis, on se cale devant Le Cours des choses (Der lauf der dinge, 1988), petit bijou de cinéma expérimental de Fischli et Weiss où les matériaux les plus divers se liguent en une succession jubilatoire de causes et d'effets auto-destructeurs. Et parce qu'il faut bien s'en remettre, on médite devant l'auscultation acrobatique et sensuelle de la Maison par une danseuse et acrobate aérienne, la très éclectique Satchie Noro qui nous fera littéralement éprouver la gravité des précautions. Sa manière unique d'arpenter l'architecture en révèle tous les dangers…