on se décale

Clins d’œil, correspondances et autres digressions autour de la CoOP de mai 2019.


Avec la thématique de ce mois de mai, on va faire des rencontres improbables et magnifiques, s’aventurer hors de notre petit confort quotidien, écouter d’autres artistes qui nous racontent les marges et les failles de notre société, dépasser nos a priori pour s’intéresser au monde tel qu’il est et pour l’aimer un peu mieux. Le calendrier de mai des célébrations internationales servira de fil à nos explorations (est-ce un hasard? les causes choisies par l’ONU et autres ONG internationales pour le mois de mai collent à nos préoccupation du mois).

 

Le 1er mai, c’est la journée du travail

« La crise. On ne parlait que de ça, mais sans savoir réellement qu’en dire, ni comment en prendre la mesure. Tout donnait l’impression d’un monde en train de s’écrouler. Et pourtant, autour de nous, les choses semblaient toujours à leur
place. J’ai décidé de partir dans une vieille ville française où je n’ai aucune attache, pour chercher anonymement du travail ».
Avec Florence Aubenas et son livre Le Quai de Ouistreham, on plonge dans le diffi- cile quotidien de ceux qui cherchent désespérément du travail, avec les portraits magnifiques de personnes qu’elle a croisées pendant les 6 mois qu’aura duré sa quête.

 

Le 6 mai, c’est la journée internationale sans régime
Créée en 1992 par Mary Evans Young, diététicienne et ancienne anorexique, cette journée affirme qu’on peut manger sans avoir à se sentir coupable, en se faisant plaisir. Nous vous invitons à étendre à jamais cette journée(il existe bien des dé- cennies internationales, alors pourquoi pas des siècles! ). Comme mentor, on vous propose Yotam Ottolenghi. Originaire de Jérusalem et vivant à Londres depuis 1997, il est certainement l’un des Chefs les plus audacieux et créatifs de ces dernières années. Sa cuisine est une véritable ode aux saveurs et aux parfums du Moyen- Orient(mais pas que). Son site internet est en anglais mais ses livres, publiés en français, sont dans de nombreuses librairies et vous y trouverez de nombreuses recettes traduites sur internet. Régalez-vous!

 

Le 9 mai, c’est la journée de l’Europe
L’occasion d’un hommage au dessinateur Tomi Ungerer qui nous a quitté récemment.
« “Tous égaux, tous différents ” : c’est le slogan dont j’avais fait un timbre. Il faut combattre le fanatisme et l’extrémisme sous toutes ses formes. Je suis essentielle- ment un humaniste. C’est une forme d’ouverture d’esprit qui s’exprime par le doute : au nom de la curiosité et du “pourquoi pas”. Quand on est dans une pièce, il faut toujours garder une porte ouverte pour tous ceux qui veulent entrer, les spectres et les victimes, et ouvrir la fenêtre pour garder un courant d’air. »
 
Tomi Ungerer est nommé premier Ambassadeur de bonne volonté du Conseil de l’Europe pour l’enfance et l’éducation en 2000. Pour le Conseil de l’Europe, il créé parmi d’autres œuvres le fameux symbole du pingouin « I am black, I am white, I am black and white ». Ce dessin a été décliné sur un grand nombre de supports de communication ainsi que sur un timbre de la Poste française.

 

Le 11 mai, c’est la Journée mondiale des espèces menacées
Saviez-vous que la France figure parmi les 10 pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces menacées? Ce ne sont pas moins de mille espèces menacées au niveau mondial qui sont présentes sur notre territoire national(métropole et outre-mer confondus). Pour en savoir plus : www.uicn.fr

 

17 mai, c’est la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie
En ce jour de mobilisation contre toutes les violences physiques, morales ou symbo- liques liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre(www.homophobie.org), on a choisi de se pencher avec Nan Goldin sur notre propre rapport au genre et à la sexualité. C’est en photographiant ses proches que cette artiste entame une œuvre dans laquelle elle documente ce qu’elle nomme « sa famille étendue », com- posée de ceux qui font le monde de la nuit à New York dans les années 1980. The ballad of sexual dependency, son premier livre publié en 1985 fait d’elle la première femme photographe à faire de détails intimes de sa vie personnelle une œuvre ar- tistique et publique, inspirant une nouvelle génération d’artistes. Un épisode de la formidable série de documentaires Contacts photography produits par Arte(et la Sept) entre 1989 et 2004, est consacré à cette figure majeure de la photographie américaine.

 

Le 21 mai, c’est la Journée Mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement
Le 2 novembre 2001, l’UNESCO a adopté sa déclaration universelle sur la diversité culturelle. En instaurant le 21 mai la « Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement », l’ONU donne une orientation importante en plaçant le dialogue mutuel – au-delà du sexe, de l’âge, de la nationalité, de l’ap- partenance culturelle et de la religion – au centre de tous les efforts pour parvenir à un monde de paix, capable de faire face à l’avenir(www.un.org)
Ce dialogue s’exprime particulièrement dans le domaine de la musique et notamment dans les musiques du monde. On pense bien sûr à Ry Cooder, ce formidable guitariste américain qui a parcouru la planète pour collaborer avec d’immenses musiciens aux quatre coins du monde écoutez donc le disque Talking Timbuktu produit en 1994 avec le musicien Malien Ali Farka Touré


Avec Baul meets saz, nous avons choisi de vous faire découvrir une association im- probable et moins connue. Baul est un mot dérivé du sanscrit qui signifie fou. Les
« Bauls du Bengale » sont des musiciens mystiques, itinérants et libres. Le saz est un luth à long manche présent sous diverses formes en Turquie, dans les Balkans, dans tout le Moyen-Orient et jusqu’en Sibérie. Baul Meets Zaz est né de
la rencontre entre Emre Gültekin, joueur de saz d’origine turque basé à Bruxelles, et le duo indien BrahmaKhyapa, un couple exceptionnel de musiciens tradition- nels qui perpétue la tradition de la musique Baul. Immédiatement, ils sentent les connexions possibles, à la fois musicales et spirituelles, entre le saz et la musique baul. Leur premier album paru en 2018, Namaz, est un hommage aux valeurs par- tagées par ces deux cultures. On les écoute enregistrés par une télévision hollan- daise en marge d’un concert à Utrecht : http://k6.re/WjBkR
Les anglophones pourront aussi profiter de l’entretien accordé par le groupe à cette même télévision.

Le 22 mai, c’est la Journée internationale de la biodiversité
Plongeons-nous dans La survie des organismes vivants, un texte passionnant du chercheur Pierre Bricage(Sciences biologiques & Sciences Sanitaires et Sociales) . C’est foisonnant, dense et parfois un peu ardu. Mais on y trouve, dans ce qui s’apparente à une leçon de vie, mille et une pépite pour repenser la nôtre.
 

 

Le vendredi 24 mai, c’est la fête des voisins
Alors qu’il faisait ses études à l’École nationale de la photographie d’Arles, Mathieu Pernot a rencontré la famille Gorgan, un clan gitan. Depuis, il suit le chemin personnel des membres de la famille, et la série des photographies qu’il a prise ou réunies au fil du temps depuis 1995 constitue une anthologie de vies qui individualise des personnalités trop souvent entassées dans une catégorie unique.
 

 

Le 31 mai, la Fête mondiale du jeu
En mai, fais ce qu’il te plait… D’amour ou de hasards, à vous de jouer !