De 2002 à 2008, il a effectuer ses études de médecine à Bordeaux. Dès le début, la recherche scientifique a été un moyen de maintenir le lien avec ses passions de l'adolescence : l'informatique et l'image. Pour sa première recherche, en master 1, il s'est intéressé au "rôle de l'imagerie médicale sur les représentations du corps", associant l'anthropologie de la santé et la médecine.

De 2009 à 2011, il a été l'assistant du photographe Jean-François Rauzier, avec lequel il a travaillé sur le développement de narrations transmédia. Cette expérience a été suivie d'une résidence à la School of Visual Art à New York en 2011, enrichissant davantage son approche artistique.

Il s'est ensuite spécialisé en psychiatrie à Paris, puis en pédopsychiatrie. En 2016 et 2017, il a suivi un Master 2 aux départements Sciences cognitives et Art de l'ENS. C'est à cette occasion qu'il a commencé à développer des dispositifs transmédia (photo, son, film) comme point de rencontre et d'exploration entre l'art et la science. Son projet de recherche "la perception des émotions à travers les images" (Imagerie, Sciences cognitives) a été lauréat de la Fondation pour la recherche Médicale.

En 2020, Pierre a documenté le vécu psychique du confinement avec son projet Nos vies confinées, combinant photographie, psychiatrie et sociologie. Ce travail, réalisé pour sa thèse de médecine, a été récompensé par le prix Hangart du PhotoBrussels Festival en 2021.

En 2022, il a été finaliste du Prix photo Caritas avec le projet de photographie sociale Ici et demain. La même année, grâce à un mi-temps en recherche et un mi-temps en clinique, il a commencé une thèse en recherche-création SACRe (PSL/ENS). Il y explore l'utilisation de dispositifs média dans l'étude des vécus psychiques : une synergie entre science, psychiatrie et art 

En 2023, avec les membres du collectif les Stetopotes, il lance le projet Chuchoter le soin, explorant le vécu du soin à travers l'organisation d'un podcast chuchoté. 

Pierre a participé à plusieurs expositions en Europe et aux États-Unis.

Les Stétos

Ce collectif est fondé en 2020, à l'initiative d'élèves et ancien·nes élèves de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs habité·es par le désir de lier art, design et soin.

Le soin, au sens élargi (individus, sociétés, milieux naturels), est un enjeu majeur de l'anthropocène et engage la responsabilité des créateur·rices.

Ce collectif permet de créer un espace de rencontre et de partage entre designers et chercheur·euses engagé·es pour la philosophie du Care.

Leur objectif principal est d'améliorer l'expérience des personnes en situation de vulnérabilité par des projets de co-design positionnés dans le domaine du sensible (interactions sociales, environnementales et esthétiques) dont la conception et le développement sont guidés par la mise en relation des arts et du design en dialogue avec les sciences humaines et sociales et les sciences de la santé.