Claire Bardainne est une artiste visuelle issue du design graphique et de la scénographie. Née en 1978 à Grenoble, diplômée de l’École Estienne et de l’ENSAD de Paris, sa recherche se concentre sur le croisement entre images, espaces et imaginaires. Depuis 2011, Claire Bardainne et Adrien Mondot assurent ensemble la direction artistique de la compagnie Adrien M & Claire B. En binôme, ils signent la création de spectacles et d’installations dans le champ des arts visuels et des arts vivants.
Elle fonde en 2004 à Paris avec Olivier Waissmann le Studio BW dont l’activité se concentre sur la création d’identités visuelles, le graphisme multimédia, et en particulier le graphisme d’exposition et d’espaces, et au sein duquel elle travaillera jusqu’en 2010.
Dans le cadre du McLuhan Program in Culture and Technology de l’Université de Toronto en 2007, elle initie son projet intitulé Wicklow, associant dessin, microédition et performances. Elle accompagne parallèlement par un travail graphique et la création d’images, les travaux théoriques de chercheurs en sociologie de l’imaginaire issus du Ceaq (Sorbonne, Paris), laboratoire orienté sur les nouvelles formes de socialité et sur l’imaginaire contemporain.
Elle publie ainsi l’essai-livre d’art Récréations. Galaxies de l’imaginaire postmoderne (CNRS Éditions, Paris, 2009) avec Vincenzo Susca, consacré à l’imaginaire des technologies et des médias contemporains.
En 2010, elle rencontre Adrien Mondot autour de la création de l’œuvre numérique interactive Sens dessus dessous pour le Théâtre Auditorium de Poitiers. En 2011, ils s’associent et fondent la compagnie Adrien M & Claire B. Les créations sont composées à quatre mains et la direction de la compagnie menée en binôme. Aller au-delà de l’espace et de la temporalité du plateau est notamment un des axes forts de la transformation de la compagnie. Ils co-signent ainsi la création de l’exposition interactive XYZT, Les paysages abstraits. En 2011, ils créent également la conférence-spectacle Un point c’est tout, et signent la création numérique de Grand Fracas issu de rien, mis en scène par Pierre Guillois.
En 2013, ils créent Hakanaï, pièce chorégraphique pour une danseuse dans une boîte d’images. Et en 2014, avec Mourad Merzouki / CCN de Créteil et du Val-de-Marne / Compagnie Käfig, ils co-signent la création du spectacle Pixel. En 2015, la SACD leur décerne le prix de la création interactive. Cette même année, ils produisent et signent le spectacle Le mouvement de l’air. En 2016, paraît aux Éditions Subjectiles La neige n’a pas de sens, une première monographie consacrée au travail de Adrien M & Claire B, avec une première série d’œuvres en réalité augmentée. En 2017, le corpus d’installations intitulé Mirages & miracles voit le jour.
En 2018, ils répondent à la commande d’une œuvre monumentale in situ pour la Fondation d’entreprise Martell à Cognac et créent L’ombre de la vapeur. En 2019, ils créent le projet Acqua Alta, constitué de trois expériences : un livre pop-up et réalité augmentée, un spectacle de théâtre visuel, mêlant danse et images numériques vivantes et une expérience pour casque de réalité virtuelle. Ils co-signent également cette année-là, avec le groupe de musique Limousine, et à l’invitation de la Philharmonie de Paris, le spectacle-concert Équinoxe.
En 2020, l’exposition expérience Faire corps - Adrien M & Claire B est présentée à la Gaîté Lyrique à Paris, rassemblant nouvelles et anciennes œuvres autour d’un parcours inédit. A l’invitation de l’Opéra de Lyon, le solo Vanishing Act est créé en octobre 2020 avec le danseur Tyler Galster. En 2021, Faune, en co-signature avec Brest Brest Brest, est une série de 10 affiches de grand format à observer avec l’application de réalité augmentée développée sur mesure.
Aujourd’hui, la compagnie Adrien M & Claire B est constituée d’une trentaine de collaborateur·trices, avec deux expositions et trois spectacles en tournée internationale. Ses bureaux sont installés à Lyon et depuis 2020, ses ateliers de création et son plateau de répétition sont situés à Crest dans la Drôme à la Villa Aphéa.