Faire connaître le matrimoine et le patrimoine sensible de Belleville
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Cette balade immersive s’appuie sur une collecte numérique des récits de vie et d’exil des habitant·es du quartier du Bas Belleville, menée par la metteuse en scène Judith Depaule, à la tête de l’atelier des artistes en exil et de la compagnie Mabel Octobre. Avec son équipe, elle a collecté, depuis février 2021, des récits de vie et d’exil dans le bas Belleville, quartier populaire riche de multiples vagues d’immigrations, où se situe la Maison des métallos.
Partie avec son équipe à la rencontre des habitant·es et des commerçant·es, des artisan·nes et des artistes, des émigré·es d’Europe de l’Est ou maghrébins, d’Afrique centrale ou de Chine, la metteuse en scène a collecté des interviews pour constituer une base documentaire atypique qui reflète la mémoire collective du quartier.
Les témoins racontent leur arrivée à Belleville, le rôle qu’ils et elles y jouent, leur rapport au quartier et l’évolution de celui-ci. Du foyer de la rue Bisson au lieu de naissance d’Édith Piaf, de la métallerie Grésillon au restaurant Chez Alex, des enfants juifs raflés à la dernière épicerie buvette de Paris : une multitude de petites histoires pour faire Histoire, matrimoine et patrimoine autrement.
Une Balade augmentée pour explorer un territoire
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De ces fragments d’histoire qui prennent la forme de textes, de vidéos, de sons et de photos, Judith Depaule a tissé des fils d’explorations par région d’origine du témoin, par époque d’arrivée à Belleville, des fils sur l’art ou la gastronomie… Véritable cartographie sensible de Belleville, ces fils tracent une nouvelle architecture invisible du quartier qui ne demande qu’à être révélée au cours de la Balade sentimentale. À l’aide de l’application Dérive, le public sera amené à déambuler d’une zone de récit à une autre (100 au total) et à découvrir une histoire d’exil ou un fragment de mémoire sous forme de vidéo, d’audio ou de photos.
Au hasard ou à l’intuition, chacun·e choisira de poursuivre les fils qui lui tiennent à cœur ou certains indices pour s’aventurer vers une zone de récit. À la fin de sa balade, l’utilisateur·ice pourra télécharger une trace de son parcours, unique comme le sera sa balade, et reprendre celle-ci plus tard jusqu’à avoir pris connaissance de tous les récits.
Cette balade sera augmentée de performances jouées dans l’espace public.
Une expérience numérique profondément parisienne
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La Balade sentimentale du bas Belleville s’appuie sur l’application Dérive qui remet au goût du jour la flânerie typiquement parisienne. Dérive engage l’utilisateur à expérimenter un déplacement différent en ville ; elle prend la forme d’une boussole qui permet de s’orienter vers un lieu, sans notion de durée, ni d’itinéraire prédéfini. C’est l’utilisateur qui donne le rythme, pas l'algorithme.
En orientant le déplacement d’un lieu à l’autre, Dérive se fait le compagnon d’arpentage des visiteurs pour parcourir les fils d’histoires tissés. En se rendant dans la zone précise indiquée par la boussole, les visiteur·euses pourront découvrir le récit qui les y attend. Une expérience numérique profondément ancrée dans l’espace qui redonne toute sa place à l’exploration et à la découverte sensible d’un territoire plutôt qu’à l’injonction contemporaine à le parcourir le plus rapidement possible dans une logique d’efficacité.
Pour pouvoir pleinement vivre l’expérience, il est nécessaire de se munir d’un smartphone avec une boussole fonctionnelle, une batterie chargée, un accès à Internet, ainsi que des écouteurs.
la presse en parle
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J'ai testé... La balade sentimentale du Bas Belleville
« Après avoir glané huit récits, je suspends ma flânerie avec l'impression d'avoir fait de précieuses rencontres. Je reçois aussi par mail une carte de mes pérégrinations, émaillée de citations et de liens vers les vidéos activées. Me voilà impatiente de reprendre cette balade et de découvrir la centaine de "stations" restantes. » • Télérama Sortir
Aux Métallos, des réfugié.e.s en réalités augmentées
« [...] Judith Depaule a collecté pendant un an des récits des habitants et a mis en place des balades sentimentales augmentées à travers le quartier, qui en reconstituant le passé permettent surtout d'en retraverser le présent avec un regard bouleversé et assez bouleversant. [...] Que vous en soyez éloigné ou un connaisseur aguerri, la boussole qui guide vos pas dans le quartier vous fera jeter un oeil neuf sur une zone à l'architecture disparate, véritable mille feuilles de politiques urbaines, et à l'histoire insoupçonnée. » • Sceneweb
Belleville, inventaire d'exil
« [...] la metteure en scène Judith Depaule compile la mémoire du quartier parisien, riche de ses multiples vagues d’immigration. Autant de «sédiments» qui seront restitués dans une carte interactive mêlant texte, son, vidéo et performances de comédiens. » • Libération