Benjamin Tholozan a grandi dans un village du midi. Une terre provençale, latine, violente, truculente. Une terre de corrida. Trivial et sacré s’y mêlent en permanence. Toute sa famille y vit encore et tous·tes parlent avec l’accent du midi. Sauf lui. Impossible de déceler dans son phrasé la moindre intonation méridionale, le moindre mot hérité du patois roman de ses ancêtres.
Pour devenir comédien, il a gommé son accent. Il parle désormais « pointu », comme on dit dans le Sud pour désigner l’accent parisien, celui du français normatif parlé dans les médias et sur les scènes de théâtre.
Parler Pointu raconte l’abandon progressif des langues régionales et des accents, et ce que cette perte revêt à la fois d’intime et de politique. Dans cette épopée historique et familiale, Benjamin Tholozan incarne avec fougue, joie et précision toute une galerie de personnages qui ont fait du français, et plus particulièrement de l’accent tourangeau, le seul parler encore considéré comme légitime aujourd’hui.
la presse en parle
« Flamboyant conteur, c’est avec humour que l’artiste remonte le fil de son accent disparu, retrace l’origine de la langue française. Un spectacle qui rend ainsi compte de notre manière de parler et de ses conséquences, plus importantes qu'on ne le croit. Derrière les questions a priori banales que se pose le personnage joué par Tholozan, se cache une violence, un passé aussi douloureux que passionnant, qui concerne finalement tout un chacun ou presque. »
— Télérama, Kilian Orain (2023) 
« Benjamin Tholozan, à travers « Parler pointu », sa propre histoire, dénonce le silence imposé aux parlers régionaux, notamment l’occitan. C’est très sérieux et très drôle à la fois. »
— L'Humanité, Gérald Rossi (2023) 
« L’art de Benjamin Tholozan à faire exister tous les membres de sa famille, en grande partie par l’accent qu’il retrouve pour l’occasion, ainsi que diverses figures historiques, est pour beaucoup dans la finesse de l’intelligence comique de sa proposition. »
— Sceneweb, Anaïs Heluin (2023) 
« Perdre son accent, c’est aussi du politique. Car l’abandon progressif des parlers régionaux et des accents n’est pas arrivé avec la naissance de la télévision ! Cela vient de bien plus loin, de la période de la construction de la France. Pour unifier toutes ses régions, il fallait bien une langue commune, c’est le tourangeau qui a gagné. Benjamin Tholozan s’empare de la grande Histoire. Si tous les professeurs de cette matière avaient eu sa manière de raconter les faits historiques, on aurait certainement bien mieux retenu nos leçons ! Le comédien s’enflamme et nous captive en faisant défiler la croisade contre les Albigeois, les Cathares, le conte de Toulouse, le rattachement à la France, les rois de France, le Pape, la Révolution française… »
— L'Œil d'Olivier, Marie-Céline Nivière (2023) 
autour du spectacle
SAM. 10 JAN. à 17h
Visite tactile du plateau
durée 30 min
La visite tactile du plateau se déroule en amont de la représentation. Elle permet aux personnes aveugles et malvoyantes de découvrir l’espace scénique où le spectacle prend place et où les artistes vont évoluer. Ce temps d’échange leur offre une entrée dans l’univers sensoriel et poétique de la pièce, pour en faciliter la réception et leur permettre de tisser un premier imaginaire autour de celle-ci.
SAM. 10 JAN. à 19h30
Bord plateau
durée 30 min
À l’issue de la représentation, l’équipe artistique vous donne rendez-vous pour échanger sur le spectacle ; c’est une occasion privilégiée de poser vos questions, partager vos impressions et découvrir les coulisses de la création.